quarta-feira, 22 de dezembro de 2010

Le Barde Ouvrier



AIR: Par des chansons ma mère m’a bercé.

Sur les vieux murs de la grande cité
Lorsque la nuit a déployé ses ailes,
L’esprit du barde errant en liberté
Croit entr'ouvrir les voûtes éternelles.
Ah! laissez lui ses rêves consolants;
N’étouffez pas, n’étouffez pas ses chants!

Le front penché sur un vieux manuscrit,
Miroir vivant où son âme rayonne,
Qu'entrevoit-il? un ange qui sourit,
Et l’avenir qui tresse une couronne!
Ah! laissez-lui, etc.

Pauvre, il n’a pu prendre part aux leçons
Qu’en ses bazars débite la science;
Mais cependant mùrissent des moissons
Sous le soleil de son intelligence!
Ah! laissez-lui, etc.

Savants, du haut de votre piédestal,
Croyez-vous donc effaroucher sa muse?
Votre dédain orgueiLleux et brutal
N’est qu’un hochet dom sa vcrs’e l’amuse!
Ah! laissez-lui, etc.

Ce n’est qu’un fou! dit-on de toutes parts...
Fou dévore par l’orgueil et l’envie!
Mais, de ce fou qu’importent les écarts,
Puisque de fleurs ils parsèment la vie!...
Ah! laissez lui ses rêves consolants;
N’étouffez pas, n’étouffez pas ses chants!


- Alexandre Guérin

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